La Paix des Braves

Le 7 février 2002, soit plus de vingt-cinq ans après la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ), le gouvernement du Québec et la Nation crie concluent une entente de nation à nation pour établir un partenariat sur le développement économique et communautaire d’une durée de cinquante ans. Cette entente sera qualifiée par l’ancien Grand chef Ted Moses de «Paix des braves». Elle marquera le début d’une nouvelle ère dans les relations entre le Québec et les Cris. En effet, la Paix des braves vise une approche concertée quant à la mise en œuvre de la CBJNQ, adaptée à la réalité sociale et économique des Cris, dans un contexte de modernisation croissante.

La Paix des braves vise principalement à développer une nouvelle relation de nation à nation entre les Cris et le Québec, basée sur la confiance et le respect mutuel. Par ailleurs, cette entente favorise le respect des principes du développement durable et du mode de vie traditionnel des Cris, ainsi qu’une plus grande autonomie et une meilleure prise en charge par les Cris de leur propre développement.

Cette entente novatrice à plus d’un titre permet aux parties, notamment, de travailler ensemble à la mise en valeur des ressources naturelles sur le territoire. Ce sont des conditions permettant de poursuivre la réalisation de projets hydroélectriques, miniers et forestiers, assurant ainsi un meilleur partage des ressources avec les Cris.

Ainsi, la Paix des braves permet d’envisager avec confiance le développement économique du territoire d’Eeyou Istchee Baie-James pour un avenir commun de prospérité et de coopération.