La Convention de la Baie-James et du Nord québécois
Au début des années 1970, un litige opposait le gouvernement du Québec aux Cris et aux Inuit du Nord-du-Québec en rapport avec le projet hydroélectrique de la Baie-James. Ce litige a amené les parties à entreprendre des négociations visant à organiser le développement du territoire et à planifier l’utilisation des ressources, tout en permettant au gouvernement du Québec de remplir ses obligations à l’égard des Cris et des Inuit.
De ces négociations découle, le 11 novembre 1975, la signature de la CBJNQ entre le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, les Cris d’Eeyou Istchee et les Inuit du Nunavik. Il s’agit d’une entente sans précédent dans l’histoire des relations entre un État et des peuples autochtones, et ce, autant au Canada qu’en Amérique du Nord.
La CBJNQ permet notamment :
- de reconnaître à la Nation crie des droits concernant la propriété et la gestion de certaines terres, ainsi que des droits exclusifs en matière de chasse, de pêche et de piégeage sur une partie du territoire visé par la CBJNQ;
- de paver la voie à l’autonomie gouvernementale par la création de différents organismes publics gérés par la Nation crie, notamment dans les domaines du gouvernement local et régional, de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de la sécurité du revenu;
- de renforcer les relations institutionnelles entre les Cris et le gouvernement du Québec;
- d’organiser un territoire d’une superficie d’environ un million de kilomètres carrés, s’étendant grosso modo du 48e au 62e parallèle.
Régime des terres (Cris)
La CBJNQ instaure trois (3) catégories des terres dans la Baie-James et le Nord québécois. Ce régime de terres a pour but de satisfaire à la fois les besoins des Cris et ceux du Québec.